Peut-on mettre une plante dans une chambre ?

Dormir avec des plantes : une bonne idée ?

Vous avez déjà probablement entendu dire que mettre une plante dans une chambre est mauvais pour la santé ? Pourtant, ce n’est pas vrai ! Mais d’où vient cette idée alors ?

En fait, il s’agit d’une déformation d’un fait avéré, mais mal compris. Lors de la photosynthèse, les végétaux absorbent le CO2 en journée et rejettent de l’oxygène. Il n’en fallait pas plus pour que certains en concluent que la nuit, le processus s’inversait. Les plantes de notre intérieur prélèveraient donc l’oxygène que nous sommes censés respirer pour le remplacer par du CO2, toxique en grande quantité.

En réalité, la nuit, le processus cesse. Tout simplement ! La plante n’émet plus d’oxygène, mais elle ne dégage pas pour autant de CO2 dans l’air. Ou, du moins, elle ne produit qu’une très faible quantité de CO2 qui ne peut pas nuire à votre santé. Cette quantité est nettement inférieure à celle que rejette la personne qui partage votre lit ou même à celle d’un animal domestique. Avoir des plantes chez vous en général et dans votre chambre en particulier ne présente donc aucun danger, bien au contraire ! 

Créer un cocon végétal dans votre chambre : quelles plantes choisir ?

Quelques questions à vous poser avant d’opter pour une plante

Vous l’avez compris, si vous souhaitez mettre une ou plusieurs plantes dans votre chambre, il n’y a aucun souci. Mais, il faut néanmoins vous poser quelques questions avant de jeter votre dévolu sur une variété en particulier :

• La plante que vous envisagez d’installer dans votre chambre est-elle sans danger pour vos enfants ou votre animal de compagnie si vous en avez ?
• Est-ce qu’il y a suffisamment de lumière qui entre dans votre chambre pour satisfaire les besoins de votre plante ?
• Souhaitez-vous une plante esthétique ? Utile ? Parfumée ? Porteuse de fleurs ?
• Recherchez-vous une plante aux propriétés dépolluantes ?

Quelles plantes mettre dans une chambre ?

Les plantes qu’on peut mettre dans une chambre sont variées, parmi elles, on retrouve :

• Le cactus : résistant, peu gourmand en eau et ne demandant qu’un faible entretien, il absorbe le CO2 durant la journée et rejette de l’oxygène la nuit. C’est une plante idéale pour les novices ou ceux qui n’ont pas la main verte.
• La menthe : cette plante aromatique possède des vertus purifiantes intéressantes et diffuse une odeur fraîche qui permet de parfumer votre intérieur.
• Le jasmin : doté de propriétés qui font de lui un somnifère naturel, le jasmin est une plante fleurie au parfum très agréable qui contribue également à assainir l’air ambiant.
• Le gardénia : tout comme le jasmin, le gardénia est à la fois délicatement parfumé et pourvu de pouvoirs apaisants qui favorisent un sommeil réparateur.
• L’aloe vera : riche en propriétés médicinales, l’aloe vera est également très intéressant comme plante d’intérieur puisqu’il aide à réduire l’impact des ondes électromagnétiques générées par vos appareils électroniques et contribue à la lutte contre les acariens dans votre chambre à coucher.
• Les violettes africaines : jolies et faciles à entretenir, les violettes africaines possèdent, de plus, des vertus dépolluantes reconnues.

Les plantes dépolluantes, un must-have pour avoir un air sain dans la chambre !

Certaines plantes, en plus d’être jolies à regarder, possèdent, en théorie, des propriétés dépolluantes utiles pour une installation à votre chevet. Concourant à purifier l’air ambiant en absorbant les substances toxiques qu’il contient, elles aident à dépolluer votre air intérieur. En voici quelques-unes :

• Le lierre : cette plante grimpante, qui n’a besoin que d’une faible exposition à la lumière du soleil pour s’épanouir, capte le formaldéhyde présent dans l’air. Attention, car il peut être toxique pour les enfants s’ils portent les mains à la bouche après avoir touché ses feuilles, de même que pour les animaux domestiques.
• Le ficus : capable d’absorber les particules polluantes, dont le formaldéhyde, le ficus est aussi utile pour apaiser l’esprit et lutter contre le stress.
• Le chlorophytum : s’adaptant à tous types de pièces qu’il y fasse chaud ou froid, et ce, quelle que soit l’exposition à la lumière, cette plante contribue à réduire la teneur de l’air en benzène, formaldéhyde, monoxyde de carbone, toluène et xylène. Elle est parfaite pour assainir l’air de votre chambre !
• Le dragonnier (ou dracaena) : efficace contre le formaldéhyde, le trichloréthylène, et dans une moindre mesure contre le benzène et le xylène, cette plante ne demande qu’une faible luminosité et supporte les températures habituellement constatées à l’intérieur d’un logement.
• Le spathiphyllum, aussi nommé « fleurs de lune » ou «  lys de paix » : cette plante dépolluante aide à filtrer l’ammoniac, le benzène, le formaldéhyde, le toluène et bien d’autres particules polluantes. Particulièrement adaptée à une culture en intérieur, elle supporte les températures comprises entre 18° et 25 °C.

Comment bien entretenir ses plantes dans la chambre à coucher ? Quelques conseils !

Les conseils d’entretien d’une plante varient bien évidemment d’une espèce à l’autre. Par exemple, les orchidées ou les bégonias ont besoin d’attentions constantes, ce qui en fait des variétés difficiles à cultiver pour les novices. À l’inverse, les cactées et les succulentes ne demandent que peu d’entretien et ne nécessitent qu’un arrosage périodique pour rester en forme. Dans tous les cas, pour garder des plantes « heureuses », il est important de :

• Penser à ouvrir vos volets tous les matins pour bien laisser entrer la lumière nécessaire à la photosynthèse et donc à la survie de la plante.
• Aérer régulièrement votre chambre afin de renouveler l’air, apporter de l’oxygène, éliminer un maximum de polluants de l’air ambiant, mais aussi pour assainir votre matelas et votre linge de lit.
• Nettoyer votre chambre à intervalles réguliers, avec des produits d’entretien exempts de polluants intérieurs, par exemple avec des détergents porteurs de labels écologiques.
• Contrôler l’absence de moisissures dans la terre et les éliminer s’il y en a.
• Pratiquer un arrosage régulier, conformément aux besoins particuliers de l’espèce végétale.